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Élise Bourn, l'évidente simplicité



Texte / Julie Haméon * Photos / © Zoé Cavaro Publié dans le magazine Kostar n°90 - avril-juin 2024


L'indie-folk d'Élise Bourn conjugue nostalgie et poésie. Épurées, les compositions de la Néo-Zélando-Nantaise touchent l'âme en profondeur. Portrait d'une jeune artiste, à suivre de près.


« Ce qui m'impressionne le plus, ce sont les morceaux qui ont deux accords et réussissent à développer des émotions avec si peu », livre Élise Bourn. Bercée par la folk des années 1960-70, elle se dévoile nostalgique d'une époque qu'elle n'a pourtant pas vécue, intriguée par « la simplicité avec laquelle était faite la musique ».  

Arrivée en France à l'âge d'un an, fille d'un couple de pasteurs, elle grandit dans l'église et y développe sa musicalité. Plus que chanteuse, guitariste ou pianiste, Élise Bourn se définit comme multi-instrumentiste. « J'étais l'enfant reloue qui tapait sur les tables, mon premier instrument a été le djembé », s'amuse-t-elle. Dès le collège, elle sait : elle veut devenir musicienne. Au sortir du Bac, elle ne s'engage pas dans une autre voie mais investit son home studio. Une année à écrire, composer, soutenue par un environnement familial encourageant. Elle suivra ensuite le MuMA – parcours de formation dédié aux musiques actuelles – à Trempo en 2019. Elle y rencontre ceux qui seront pour un temps ses mentors : Eva Ménard et Grégoire Vaillant, du collectif Opéra. Ce dernier la met au défi d'écrire une chanson par jour pendant 30 jours, durant la pandémie. « Cela m'a permis de démystifier l'idée du morceau parfait qui viendrait par magie », raconte l'autrice qui évoque ce jeu comme un tournant dans ses compositions.  


“J'étais l'enfant reloue qui tapait sur les tables, mon premier instrument a été le djembé”

Depuis 2020, Élise Bourn prend petit à petit son envol. Elle accompagne AVA sur scène, joue un temps avec Coline Rio mais c'est surtout son live solo qu'elle défend. « J'y prends beaucoup de plaisir, je suis libre de partir en improvisation et dans mes échanges avec le public », raconte-t-elle. Après trois ans seule sur scène, elle décide néanmoins de développer une formule duo avec Leah Marx qui verra le jour à l'été. Un nouveau live pour une nouvelle épopée, en lien avec la sortie de son premier album, prévue en fin d'année. « Le duo me permet de partager et de développer les émotions, les morceaux prennent une autre forme. »   

C'est néanmoins en solo que nous pourrons la voir à Stereolux, dans son plus simple appareil : guitare – piano – voix, sans amplification, à la bougie. « Je l'ai beaucoup fait dans de petits lieux : des concerts à la maison, des églises. C'est une expérience que j'aime particulièrement, il faut trouver à jouer ses chansons autrement. » Une expérience qui promet d'être à son image, céleste.  


Concertintimiste – sans électricité – dans le cadre de Mo Low, le 11 avril, Stereolux, Nantes.

Espace Hippolyte-Derouet, Les Sorinières, 26 avril ; La Carène, Brest, 5 juin. 

Premier album fin 2024.

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