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Suzane : “Je suis à ma mode”


Interview / Patrick Thibault * Photo / Pierre Florent Publié dans le magazine Kostar n°67 - octobre-novembre 2019

Vous êtes quelqu'un de stylée, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

Depuis toujours. Un look, c'est une façon de montrer sa personnalité. J'ai eu des coupes de cheveux un peu bizarres, avec des mèches de différentes couleurs. Des choses qui me feraient peur, si je les voyais aujourd'hui !


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Oui. La combi que je porte sur scène, j'aime bien me dire que c'est une tenue de combat, de ninja.


Comment choisissez-vous votre costume de scène ?

J'avais envie d'une pièce dans laquelle je me sente bien, assez libre pour bouger. La combi s'y prêtait bien. Elle m'a été inspirée par trois personnalités : Elvis Presley qui passait beaucoup à la télé quand j'étais serveuse dans un "diner" américain à Montpellier, Bruce Lee que j'ai beaucoup regardé dans La Fureur du dragon avec mon père et Louis XIV pour le code couleur… Un bleu royal !


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

Je ne suis pas du genre à faire les boutiques tous les jours mais si une pièce me fait tripper dans un magasin, je fonce dessus. En général, des choses assez tape-à-l’œil, excentriques.


Pensez-vous être à la mode ?

Je suis à ma mode mais à la mode je ne sais pas. On a tous des corps différents et les habits taillent plus ou moins bien selon les morphologies.


“La combi que je porte sur scène, j'aime bien me dire que c'est une tenue de combat, de ninja.”

Avez-vous déjà retourné votre veste ?

Oui, quand j'ai lâché la restauration pour me lancer dans la musique. J'ai commencé à écrire mes chansons il y a 3-4 ans seulement. Avant, j'étais serveuse à Paris dans un petit restau du 20e arrondissement.


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Oui. Quand je suis arrivée à Paris, la casteuse d'une école m'a dit que je ne serai jamais chanteuse parce que j'avais une voix désuète, pas conforme. Un mois après, elle m'a entendue chanter dans les couloirs et m'a prise dans sa classe (sourire).


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

Ma fameuse combi, mes chaussures Stella McCartney, un jeans pattes d'eph, des Vans… Mais surtout, les petites boucles d'oreilles de style créole que ma mère m'a offertes quand j'étais enfant. Je les porte toujours dans les moments importants. C'est un peu mon grigri.


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

À Donald Trump : un costard bien étroit, jaune poussin comme ses cheveux, avec la petite bidoche qui sort.


Quel est le comble du chic ?

Le rouge à lèvres. C'est la vraie cerise sur le gâteau, aussi important qu'un habit. Ça donne un peu de couleur au visage et c'est très féminin. J'en mets toujours, de la marque Nars.


Le comble du mauvais goût ?

Les ballerines. Je suis assez sûre de moi là-dessus. J'en ai portées. Il y a des choses dans la mode qui passent et qui vieillissent mal. Peut-être que ça pourra arriver à ma combi, on ne sait jamais ! À la limite, on peut porter des Repetto, parce que c'est Repetto… Mais les ballerines expriment un manque certain de personnalité.


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Mireille Mathieu, parce qu'elle vient d'Avignon comme moi. Elle a déjà un sacré look mais elle est souvent habillée en noir. J'aimerais la voir en couleur et avec une autre coupe de cheveux, garçonne par exemple.


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

J'aime beaucoup Orelsan, pour son talent. Mais je ne sais pas si j'aurais envie de le déshabiller. Apprenons à nous connaître d'abord (rire) !


Votre premier tee-shirt de groupe ?

J'aimerais dire celui de Nirvana que ma tante m'a offert quand j'avais 10 ans. Mais je dois avouer qu'avant, je portais un tee-shirt de 2Be3 !


Suzane Carré d’Argent, Pontchateau, 5/10. Le Ponant, Pacé, 16/10. Festival Mots Zik sous les pins, Saint-Jacut-les-Pins, 9/11. Penmarch, 16/11. Les Arcs, Queven, 23/11. Cabaret Vauban, Brest, 11/12. Centre Culturel Jacques Duhamel, Vitré, 7/02. Le Grand Pré, Langueux, 4/04.

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