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Sandwich, pain surprise



Texte / Benjamin Rullier * Photos / © Chris Télor Publié dans le magazine Kostar n°90 - avril-juin 2024


Le groupe est apparu comme par magie. Des têtes connues des Angevins qui s’associent sous un nom qui met en appétit. Rencontre avec Maxime, chanteur du quatuor de dance-punk Sandwich.


Une première date pendant un festival de copains pour lancer le projet, quelques répétitions tranquillement, dans leur coin et en ce début de l’année, pouf : Sandwich apparaît. En janvier, le groupe annonce des dates, tease quelques vidéos et dévoile des photos “officielles” sur lesquelles on voit quatre potes reluquer avec rage un sandwich en lévitation ou tenir ensemble une position digne des plus beaux cours de gym au sol. « Il y a quelque chose de frais qui est voulu : que ce ne soit pas trop sérieux, trop dark, pas trop mecs non plus », lance Maxime, chanteur.

Un souffle qui se ressent déjà sur Mazeltov et Kill the rich, deux titres aussi intenses que légers, aussi frontaux qu’entraînants. « Denis (guitare) et Aubin (basse), qui travaillent beaucoup avec les pédales, sont vraiment dans de la noise moderne à la Gilla Band ou Ditz. Axel (batterie) a un truc hyper dansant qui fout la pression et moi (chants), je suis entre le crooner et le braillard », résume Maxime. Un équilibre trouvé instinctivement entre quatre musiciens que l’on entend aussi chez San Carol, Michelle et les garçons, Péniche, Hayden Besswood, At Ho(m)me ou Big Wool. « Je retrouve l’énergie de mes premiers trucs, plus insouciants, se réjouit Maxime. On s’accorde bien musicalement et on sort rapidement des sons. Ça donne ce côté instantané, direct. Il y a quelque chose de très dance de la fin des années 2000, genre LCD Soundsystem, Gossip. Des sons qui sont même un peu ringards maintenant. Mais on essaie de garder le bon côté de tout ça ! Les textes, par contre, ne sont pas légers et parlent particulièrement de l’exploitation, du rapport au travail. »   

Sandwich continuera de se dévoiler sur scène pendant les quelques dates qui jalonneront 2024, à Tours, à Angoulême ou ailleurs. Il continuera aussi à affiner son esthétique visuelle, « pour ne pas être dans l’humoristique, la parodie  », et musicale. « On va être beaucoup plus noise, faire en sorte que les basses et guitares soient plus monolithiques, plus extrêmes. On va se rapprocher de la techno aussi, avec un côté très répétitif basse-batterie-guitare et la voix qui amène la mélodie. En restant intense et dansant. »  

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