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Sandra Nkaké : “Bien, beau et classe”



Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Benjamin Colombel Publié dans le magazine Kostar n°37 - octobre-novembre 2013



Faites-vous attention à votre look ?

Évidemment ! Et ce n’est pas parce que je fais de la scène ; même si j’étais boulangère, j’y ferais attention.


Qui s’occupe de vos costumes de scène ?

C’est moi. En écrivant et composant Nothing for granted, j’ai tout de suite voulu donner un aspect visuel très fort aux concerts qui allaient suivre. J’ai beaucoup regardé les films de Capra, de John Huston. Question élégance, Humphrey Bogart et Lauren Bacall étaient mes références. Je trouve que les costumes que j’ai choisis pour la scène nous mettent, le groupe et moi, dans une position où l’on se sent bien, beau et classe.


Justement, que signifie avoir la classe ?

C’est être soi-même. C’est être sincère, entier, et ne pas se fier aux qu’en dira-t-on. Ça veut dire ne pas avoir sa langue dans la poche. Ça veut aussi dire ouvrir sa gueule quand il faut ouvrir sa gueule.


Avez-vous des créateurs fétiches ?

À un moment donné, j’ai eu une passion pour Yves Saint-Laurent qui a su sublimer l’homme et la femme. Aujourd’hui, j’adore la créatrice de vêtements La Carte Verte. Il y aussi TchenkO, une créatrice de bijoux que j’ai rencontrée il n’y a pas longtemps. Elle propose uniquement des pièces uniques. J’aime aussi Bezemymailan. Mais là, c’est différent ; Mai Lan est une copine.


Un accessoire dont vous ne vous séparez jamais ?

Mon nœud Alexis Mabille.


En tournée, que trouve-t-on dans votre valise ?

Ma trousse de toilette, des chemises de rechange, mon lecteur MP3 et mon parfum Habanita de Molinard. J’ai appris récemment que c’était le parfum que ma grand-mère portait à mon âge.


Quel est le comble du chic ?

Mon parfum.


Et le comble du mauvais goût ?

Ne pas écouter sa petite voix et essayer de faire ce que les autres font.


Avec-vous déjà retourné votre veste ?

Si ce n’est pas pour fourvoyer les gens, je ne pense pas que cela soit mal. Politiquement, par contre, l’animal social que je suis, ne la retournera jamais. Je fais attention à ce que je dis, à la manière dont j’élève mes enfants, à la manière dont j’achète.


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Oui, surtout au début de ma carrière, lorsque j’essayais d’être quelqu’un que je ne suis pas.


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

À tous les politiques qui nous dirigent ou qui ne nous dirigent pas d’ailleurs. Ils sont dans leur bulle et ne font pas attention à ce qui se passe dans la vie des gens. Ils font des promesses qu’ils ne tiennent jamais. Cette attitude nourrit les extrêmes.


Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ?

Un curé !


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