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Peter Von Poehl : “J’ai toujours été assez coquet”



Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Julien Bourgeois


Faites-vous attention à votre look ?

J’ai toujours été assez coquet. Et encore plus en ce moment. J’ai la chance d’avoir une styliste qui me fait de très jolis costumes sur mesure. Du coup, Laetitia Ivanez des Prairies de Paris a décidé de lancer très récemment une collection homme à partir de mes costumes.


Comment s’est passé la rencontre avec Les Prairies de Paris ?

Laetitia était fan de mes disques. Et à la fin d’un concert à La Cigale, elle est venue me voir en me disant qu’elle serait ravie de me faire un costume. J’ai sauté sur l’occasion.


Comment faisiez-vous avant ?

J’ai toujours été plus ou moins fauché. J’avais donc tendance à aller dans les friperies.


Que signifie être à la mode ?

Ça ne veut rien dire. Les artistes que j’admire l’ont été à un moment et parfois plus. De mon côté, j’ai raté des choses à la mode. Finalement, c’est quelque chose qui m’importe peu.


Quel est le comble du chic ?

Miriam Makeba ! J’ai revu récemment un concert qui m’avait marqué lorsqu’il était passé à la télévision suédoise. Et je trouve que dans sa robe panthère, elle est d’une élégance rare. Et je ne vous parle même pas de ses musiciens.


“J’ai la chance d’avoir une styliste qui me fait de très jolis costumes sur mesure.”

Et du mauvais goût ?

Sur mon premier album, j’ai travaillé avec un copain trompettiste. Il était trop bon. Je lui ai alors mis dans les mains un cor anglais qui ne sonnait pas du tout juste. Cela s’entend d’ailleurs sur le dernier morceau du disque. Tout cela pour dire que je suis pour les fausses notes et le mauvais goût. Je trouve ça excitant dans le sens où il n’y a plus de limites.


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Lorsque vous avez 12 ans en Suède, vous jouez soit au football, soit au hockey sur glace, soit dans un groupe. Depuis cet âge-là, je ne compte plus le nombre de vestes que je me suis prises. Mais je suis quelqu’un de persévérant donc j’insiste toujours.


Avez-vous retourné votre veste ?

Oui. Un jour, je suis content de ce que je fais et le lendemain, non. Dans ma musique, j’aime avoir cette possibilité-là.


Depuis quelque temps, Paris compte un autre exilé suédois. Qui de Zlatan Ibrahimovic ou de vous a le plus la classe ?

C’est rigolo, mais je vais faire une interview pour un magazine sportif. J’étais donc en train de regarder un documentaire sur Ibrahimovic qui, comme moi, vient de Malmö. Et ce film est assez émouvant.


Peut-être mais vous ne répondez pas à la question…

Ah oui ! C’est certainement lui. Il a les moyens d’être mieux habillé que moi.


Et cette barbe de trois jours, à quand remonte-t-elle ?

Comme je suis un peu fainéant, je me rase toutes les semaines. C’est pratique. Mais la vraie explication, c’est que je suis très peu poilu.

www.petervonpoehl.com



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