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Olivia Grandville : partager la danse


Interview / Barbara Le Guillou * Photos / DR Publié dans le magazine Kostar n°64 - février-mars 2019


Artiste associée au lieu unique pour trois ans, Olivia Grandville est aussi conseillère à la programmation danse pour la scène nationale. Elle a imaginé Dance-Park, une installation pour des événements dans l’atelier 1 jusqu’en avril.


En quelques mots, comment définir le Dance-Park ?

C’est un dispositif, un espace, une sculpture, un lieu de création. L’enjeu est de partager une sorte de cadavres exquis de ce qu’est ma vision du champ chorégraphique dans le spectacle vivant contemporain. Loin du théâtre, j’ai voulu essayer de réunir une espèce de communauté éphémère autour de trois mois de programmation.


Pourquoi ce côté parc skate-park ou parc d’attraction ?

Le nom est arrivé après qu’on ait trouvé la forme. Avec Yves Godin, nous avons cherché à occuper cet espace de l’atelier 1 qui est particulier avec sa longueur et faible largeur, de mouler quelque chose. Nous voulions créer une contrainte de jeux mais aussi laisser une grande liberté. Il y a eu l’idée de la vague, de formes courbes, du gradin possible sauf que c’est une pente. L’installation est un geste artistique et le public est chorégraphié.


« Nous voulions créer une contrainte de jeux mais aussi laisser une grande liberté. »

Quels artistes vont y prendre place ?

Ils ne viennent pas tous du champs chorégraphique, comme Clédat & Petitpierrre ou encore Denis Mariotte qui est musicien. Ils sont tous des performeurs, très autonomes dans la manière d’investir le théâtre avec le corps et la voix, de manière très diverses. Et je dirai qu’ils sont rassemblés par quelque chose de l’ordre du fait main ou du fait maison.


Est-ce facile d’être à la fois artiste associée et programmatrice ?

Ça n’est pas simple mais c’est passionnant car c’est un exercice d’admiration. Ce qui me guide, c’est-ce que j’ai envie de défendre la danse contemporaine que je veux faire avancer et qui fait peur à beaucoup de gens. Ce sont mes enjeux d'artiste.


En parallèle, vous allez présenter une collaboration franco-japonaise…

Je rentre d’un voyage incroyable dans le sud du Japon. L’ensemble de tambours traditionnels Zuihô Daiko gère des personnes en situation de handicap. Ça a été une vraie rencontre avec des gens bouleversants et des musiciens extraordinaires. Nous avons travaillé dix jours avec Aurélien Desclozeaux à amener l’ensemble Zuihô Daiko dans des endroits hors du tambour. Nous allons continuer au plateau ce qu’on a échangé dans le travail.


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