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My Name is Nobody, le cousin d’Amérique


Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Fabien Proyart Publié dans le magazine Kostar n°44 - février-mars 2015

Havalina Records et My Little Cab Records se prennent par la main pour sortir le nouvel album de My Name is Nobody. Avec Safe Travel, road movie pop composé entre Nantes et Chicago, Vincent Dupas nous fait le coup du cinq majeur.

C’était la dernière interview de l’année. « Ça aurait pu être Angelina Jolie ; mais c’est Vincent Dupas ». Voilà, ça faisait des lustres qu’on ne s’était pas posé avec le Nantais de 33 ans. Et il n’a pas changé. My Name is Nobody sort des vannes comme on sort un lapin du chapeau. Sans prévenir. Enfin si, l’ami des Pillars and Tongues s’est embourgeoisé. Avant, ça tournait à la canette. Aujourd’hui, on refait son monde autour de vin nature à quatre balles le verre. Et son monde ne tourne plus autour de l’écurie Will Oldham. Il est bien loin le temps où l’on se paluchait sur Palace Music. Bon, pas de bol, le jour de la rencontre, le garçon avait écouté « Joya de Will Oldham ». Mais aussi « Bach, Beethoven, un morceau de Trans Am et Spain ».


“Ça faisait longtemps que je cherchais à faire quelque chose d’aussi personnel. J’ai développé un nouveau jeu car je sentais que j’étais en fin de course.”

En 2015, My Name is Nobody ne joue plus de folk, anti ou non. Il fait voyager la pop. De Nantes à Chicago. Et inversement. Son Safe Travel a été enregistré dans la ville de Michael Jordan. « Ces 5 dernières années, je passais 8 mois sur la route. Je donnais 150 concerts par an. Là, je me suis posé pendant deux mois ». Au programme ? « Du vélo, un disque de musique instrumentale, un concert avec un mec d’Enablers, un autre avec les Dark Dark Dark ». Et ce Safe Travel sorti de nulle part. « C’est le plus Nobody. Ça faisait longtemps que je cherchais à faire quelque chose d’aussi personnel. J’ai développé un nouveau jeu car je sentais que j’étais en fin de course ». Malgré tout le capital sympathie dont bénéficie le songwriter, c’est vrai que l’on avait un peu lâché l’affaire.

En traversant l’Atlantique, My Name is Nobody a remis les “conteurs” à zéro et est revenu plus fort. Évidemment, son Safe Travel ne figurera pas sur le Lonely Planet de l’indé. « C’est un disque anti-commercial ». Entendez par là qu’au niveau des tubes, c’est makache ! Pour autant, tous ceux qui feront le voyage mettront du temps à s’en remettre tant il aura été bouleversant.


My Name is Nobody, Safe Travel (Havalina Records, My Little Cab Records).


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