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Louise Bourgoin : “Je ne suis pas démodable”


Interview / Matthieu Chauveau * Photo / Roger Arpajou © 2016 – EuropaCorp – TF1 Films Production Publié dans le magazine Kostar n°56 - été 2017

Vous êtes une actrice stylée. Depuis quand faites-vous attention à votre look ?

Je ne me considère pas du tout comme quelqu’un de stylé ! D’ailleurs, je ne m’intéresse pas du tout à mon look…


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Je ne porte pas de costume. Mais si je devais en porter, j’aurais envie qu’ils soient les plus variés possibles. À l’image des films dans lesquels je joue. Tous les rôles m’intéressent.


Quels rapports entretenez-vous avec la mode ?

Un rapport très distant. Je fais confiance à certaines maisons qui m’habillent et j’évite de donner mon propre avis parce que… j’ai des goûts étranges. Je fais des associations bizarres qui ne sont pas très photographiables. Quand je vais dans une maison et que je propose d’associer un manteau avec des chaussures, on me regarde, genre “mais ça ne se portait pas du tout comme ça dans le défilé !”


Pensez-vous être à la mode ?

Ah, pas du tout. Mais tant mieux, comme ça je ne suis pas « démodable ».


Être à la mode, c’est quoi pour vous ?

C’est ne pas avoir de personnalité. C’est suivre l’air du temps plutôt que de créer son propre style.


“Je fais confiance à certaines maisons qui m’habillent et j’évite de donner mon propre avis parce que… j’ai des goûts étranges.”

Avez-vous déjà retourné votre veste ?

Oui. Mais parce que je trouvais ça esthétique. La doublure était plus esthétique que l’extérieur. Mais au sens figuré, jamais.


Avez-vous pris des vestes ?

Souvent, parce que moi, je suis assez offensive. Je ne perds pas de temps à attendre d’être draguée. Je préfère y aller directement. Alors forcément, j’ai pris pas mal de vestes.


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournage ?

Des tenues confortables et mon scénario complètement découpé, avec les scènes dans l’ordre des jours de tournage. Ça me rassure. Je surligne mes phrases avec une certaine couleur.


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

Alain Soral.


Quel est le comble du chic ?

Ne pas être capable de donner la marque de son vêtement.


Le comble du mauvais goût ?

Avoir des monogrammes ou des marques apparentes sur ses vêtements.


“Je ne fantasme pas sur les corps d’hommes nus. Je les trouve plus sexy habillés.”

Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Je ne me permettrais pas de relooker quelqu’un. Quoique… Mac Lesggy, le mec de E=M6. Il a quelque chose de trop Peter Pan ou trop Tintin. C’est un grand enfant. Je le masculiniserais un peu. Enfin je le rendrais surtout adulte, masculin ou féminin… Je lui enlèverais sa montre flic flac et lui mettrais des montures de lunettes un peu plus uniformes.


Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ?

Peut-être Anémone dans Le père-noël est une ordure. Elle est vraiment habillée comme une Le Quesnoy, une bourgeoise du 16e version années 80. Encore aujourd’hui, il y a des gens qui s’habillent comme ça le dimanche pour aller à la messe…


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Je ne fantasme pas sur les corps d’hommes nus. Je les trouve plus sexy habillés. Je citerais quand même mes trois acteurs fétiches, qui sont tous très beaux, magnétiques, et surtout talentueux : Michael Fassbender, Tom Hardy et Leonardo DiCaprio. Tom Hardy, à la base, c’est l’acteur préféré de mon copain mais je trouve qu’il a bon goût ! Je ne le connaissais pas, mais il est particulièrement sexy.


Votre premier tee-shirt de groupe ?

Nirvana, forcément. Je suis née en 1981. En 1994, au collège, on était tous fous de Nirvana !


Sous le même toit de Dominique Farrugia

L’un dans l’autre de Bruno Chiche



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