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Les pianos de la plage


Otonali, Saint-Malo


Le choix fut difficile : pourtant il a fallu trancher dans ce qui n’est nullement un classement. Juste trois adresses comme trois étapes possibles pour se poser en bord de mer. Pas forcément les pieds dans l’eau mais tout près pour savourer des cuisines de chefs iodées. À vous de jouer.


Nippon breton


Bertrand Larcher a deux passions : le Japon et les crêpes avec pour trait d’union le sarrasin. Alors, celui qui a ouvert des crêperies au Japon, imposé la crêpe autrement en déclinant ses recettes au Breizh Café, continue d’innover. Dans le sillage de sa table Breizh Café, restaurant japonais étoilé à Cancale, il a ouvert Otonali à Saint-Malo. Un Izakaya, c’est-à-dire une table d’hôte du soir avec des assiettes à partager autour d’une grande table commune. Le chef japonais Yazu excelle dans l’association des saveurs, sa cuisine est on ne peut plus parfumée et savoureuse, ses assiettes sont magnifiques. Maki de homard breton, gingembre et pommes confites ; asperges vertes, homard mi-cuit au kimizu ; shoga-yaki d’échine de porc de chez Jean Lepage ; tempura du marché… Un voyage jusqu’au dessert de saison : blanc-manger au gingembre avec ses fleurs de sureau disposées une à une, abricot poché. Une œuvre d’art !

Otonali, Saint-Malo



Cabestan, Les Sables d’Olonne

Homard et dessert


Vue frontale sur le port des Sables d’Olonne qui a su garder son charme d’antan avec ses entrepôts et sa flottille. Une salle à manger cosy pour cet élégant restaurant du port. À deux pas de la Criée, tout est frais et la cuisine iodée. Si François Gauthier, maître-restaurateur, est passé par la capitale dans de sérieuses maisons, il est un pur produit des Sables. Encornets farcis d’un risotto au parfum de crustacés, médaillon de lotte et son chop suey de légumes… cuissons au top ! Pourquoi ne pas opter pour le menu homard breton abordable à 42 € ? Au programme, rémoulade de homard aux petits légumes, émulsion à la noisette suivie d’une queue de homard rôtie en carapace, embeurré de pommes de terre nouvelles de Noirmoutier. Desserts raffinés tel le riz au lait vanillé en mousse à l’impératrice, fraise et sorbet coco. Belles assiettes et service prévenant sous l’œil de Christelle Dubourne. n

Cabestan, Les Sables d’Olonne.




Louise, Lorient

Louise attaque


Dans l’ancien Henri & Joseph de Philippe Le Lay, Julien Corderoch a trouvé sa place. C’est un retour aux sources pour ce Breton, originaire de Ploemeur, qui y avait fait son apprentissage. Marqué par la cuisine de sa grand-mère, il a donné son nom à l’établissement situé dans une rue piétonne à deux pas de l’hôtel de ville et du théâtre. Décor sobre et zen, une attention de tous les instants, que ce soit dans la composition de l’assiette ou dans le service. Lieu jaune de ligne façon gravelax, yaourt fumé ; homard rôti, bouillon vanillé ; turbot, raviole légumière ; sangria fruits rouges ; le café frappé. Des associations précises, des notes iodées affirmées, un penchant pour l’acidité jusque dans les desserts, équilibre des textures et des saveurs et un très bon rapport qualité-prix du menu midi entrée-plat-dessert à 25 €. Louise a déjà tout d’une grande maison dans une ambiance moderne et chaleureuse, c’est pour quand l’étoile ?

Louise, Lorient.

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