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L'été des festivals


Borealis © Sebastien Puiatti

Dossier réalisé par Matthieu Chauveau et Patrick Thibault Publié dans le magazine Kostar n°76 - été 2021


Ménager la surprise

On aime Les Tombées de la Nuit car elles savent se renouveler et nous surprendre. On a cette année un festival du 1er au 4 juillet, puis des temps forts jusqu’à la fin du mois, une manière de jouer les prolongations. Les Tombées commencent d’ailleurs par prolonger la nuit avec cette Aurore boréale du Suisse Dan Archer au-dessus de la place Charles-de-Gaulle (du 1er au 3 juillet à partir de 22h). Beaucoup de danse au programme des premiers jours, de la musique aussi, du théâtre autrement (avec ou sans casque !) L’Aplanatarium, machinerie-performance du génial Johann Le Guillerm prend place à l’Opéra (du 5 au 13 juillet). Du 9 au 11 juillet, on retrouve au Thabor Pasture with cows, une proposition du Collectif Captain Boomer qui tient toutes les promesses de son titre. Et DEAL, c’est une proposition de nouveau cirque par Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde autour de Koltes (Dans la solitude des champs de coton). Laissez-vous surprendre.

Les Tombées de la Nuit, tout juillet, Rennes.


Rive gauche ou droite

Avishai Cohen & Big Vicious © Ben Palhov / ECM Records

121 rendez-vous tout l’été, un budget multiplié par 4. À l’heure où certains festivals s’inquiètent pour leur survie, Tempo Rive la joue grand mais avec de petites jauges. Fini les événements XXL cale de la Savatte. Place à deux sites à taille humaine : les jardins des Beaux-Arts et du musée Jean-Lurçat. Ceux qui connaissent bien leur géographie angevine remarqueront qu’ils se situent de chaque côté de la Maine. Ça tombe bien, on ne dit plus Tempo Rive, mais Tempo2Rives ! Quoi qu’il en soit, la programmation est plus alléchante que jamais, avec beaucoup d’artistes régionaux à découvrir, mais aussi quelques «têtes d’affiche» venues de plus loin. Par exemple de la Californie via Paris (Brisa Roché & Fred Fortuny pour la pop d’orfèvre) ou de New York via Israël (Avishai Cohen et son Big Vicious pour le jazz trip-hop).

Tempo2Rives, du 1er juillet au 4 septembre à Angers


À boire et à manger

Pomme © Thomas Laisne

Francky Vincent, Patrick Sébastien… Même si vous n’y étiez pas, vous avez certainement entendu parler de la fameuse soirée Poupet déraille en 2014. Si rien de tel n’est prévu cette année, il faudrait être très ouvert d’esprit pour embarquer sur la totalité des 15 jours de festival ou alors un peu schizophrène. Il faut par exemple être prêt à passer de la variété haute couture d’Alain Souchon à celle cousue de fil blanc de Vianney. Il faut aussi savoir jongler entre les styles vestimentaires : porter un jour un sarouel pour écouter Tryo et un cuir de routard pour Ultra Vomit. Mais surtout, être fan de Pomme, Clou ou Yseult (nos coups de cœur les 8, 16 et 17 juillet) nous semble assez inconciliable avec une capacité à subir un concert de Jean-Baptiste Guégan, « sosie vocal » de Johnny Hallyday…

Festival de Poupet, Saint-Malo-du-Bois, du 1er au 17 juillet.


Trop fort

Pidoom © Bryozone

Pas du genre (malgré son nom) à tirer des plans sur la comète, Astropolis a décidé de la jouer prudent cette année. Plutôt que de promettre une fête qui n’aurait (peut-être) pas eu lieu, autant prendre les devants et proposer autre chose. Cet autre chose, c’est En Attendant la Rave : une sélection de 12 événements qui mettent les musiques électroniques à l’honneur, mais pas que. En attendant la rave, Astropolis nous offre surtout du rêve, d’où qu’il vienne. Par exemple, des chansons atmosphériques de Lesneu, suivies le même soir des coups d’archet de Yann Tiersen dans le magnifique fort de Bertheaume. Ou des beats de Zadig x Kmyle, Nze Nze, Electric Rescue et Pidoom agrémentés de créations visuelles projetées sur un dôme installé dans une Carène méconnaissable.

Astropolis présente En Attendant la Rave, du 2 au 17 juillet dans le Pays de Brest


Lieux uniques

Jean Jullien et Albin de la Simone © D.R.

Daniel Buren qui discute avec des agriculteurs d’un village d’à peine 500 habitants (Lanrivain dans les Côtes-d’Armor), c’est le genre de miracle que permet Lieux Mouvants. Une anomalie dans le paysage des festivals, même pas stoppée par la disparition de son fondateur en octobre dernier. Alors les incertitudes liées à la crise sanitaire, on n’en parle même pas. Que nous concoctent donc ces Lieux Mouvants en 2021 ? Toujours ce riche mélange d’expositions, de rencontres avec des auteurs, de spectacles de danse et de concerts. Dans la dernière catégorie, difficile de faire plus éclectique que François Morel rendant hommage à un chanteur breton oublié (Yves-Marie Le Guilvinec), Albin de la Simone inspirant en direct l’illustrateur Jean Jullien et l’ensemble Matheus interprétant le Stabat Mater de Vivaldi.

Lieux Mouvants, du 3 juillet au 29 août dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan


Transat en solitaire

Coucoucool © Yeseye pictures

Aucune objection à vivre un concert seul dans un transat : le festival rennais Transat en Ville reprend donc ses droits et se fait toujours plus itinérant, visitant les parcs et jardins. Le festival gratuit retrouve ses traditionnelles cartes blanches aux acteurs culturels du territoire : Dooinit, Texture, Comptoir du Doc, Danse à tous les étages… Ou encore Les Embellies qui programment 4 concerts : Hazel Anne (8 juillet), BOPS (9 juillet), Blumi et Geysir (19 août). Les Trans, elles, programment Ko Ko Mo le 22 juillet au parc de Maurepas. Dans un style tout aussi survolté, One Rusty Band (le 14 août). Parmi les dimanches en famille au Thabor, on note Coucoucool, un vrai concert de musiques actuelles (le 8 août). Dans un programme qui multiplie les dates, on attire votre attention sur Yoann Minkoff et Kris Nolly (le 17 juillet), Hélène Piris (le 5 août), Hawaiian Pistoleros (le 17 août) et même de l’humour avec Jérôme Rouger (le 10 août, parc Saint Cyr) !

Transat en Ville, Rennes, du 3 juillet au 21 août.


10 soirées, 10 ambiances

Benjamin Biolay © Mathieu Cesar

Et si les restrictions de jauge n’apportaient pas que du mauvais ? N°1 des festivals français (pour parler chiffres), Les Vieilles Charrues sortent en quelque sorte grandies du contexte Covid (pour parler programmation). Si l’éclectisme fait depuis toujours la force de l’événement, celui-ci a le mérite d’être mieux “maîtrisé” cette année, avec 10 soirées distinctes dont chacune fait la part belle à une esthétique. Amateurs de pop cousue avec soin, réservez votre 14 juillet en compagnie du toujours impeccable Biolay, des de plus en plus flamboyants Feu ! Chatterton et de la jamais triste Requin Chagrin. Vous êtes plutôt musiques urbaines ? Préférez la date du 18, avec le joli triplé dansant The Avener (en DJ set), Yelle (en voisine de Saint-Brieuc) et Joanna (en révélation R’n’B qui ose chanter en français). Et pour la soirée électro, même plus de souci puisque finalement, Les Vieilles Charrues en 2021, c’est debout.

Les Vieilles Charrues, Carhaix-Plouguer, du 8 au 18 juillet.


Escales format club

Sally © Irving Pomepui

Vous le savez, Les Escales ont annulé l’édition 2021 et la fête sur le port de Saint-Nazaire. Mais pas question de jouer les absents. Rendez-vous aux concerts sur le toit de la base sous-marine, un cadre exceptionnel qui vaut doublement le panorama ! Gratuit mais sur réservation (oui, ça ne va pas être simple d’avoir des places), le festival multiplie les ouvertures. Un penchant pour la world music avec Bénin International Musical (le 25 juillet), Christine Salem (le 1er août), Kumbia Boruka (le 12 août). La bonne surprise côté musiques urbaines, c’est Moji x Sboy et Sally, le premier soir (8 juillet). De l’électro pop maloya avec Maya Kamaty (11 juillet), le nouveau set d’Atoem (dimanche 8 août). Tout en haut du podium : Frànçois and The Atlas Moutains (le 22 juillet) et Victor Solf, la moitié de Her (le 29 juillet). Fidélité à Malted Milk pour terminer la fête, dimanche 15 août.

Club Panorama, Saint-Nazaire, 8 juillet au 15 août


Jardin d'été

Theo Lawrence © Alysse Gafkjen

Deuxième édition pour le festival organisé par le département de la Vendée dans les jardins du Logis de La Chabotterie. Comme l’an passé, la programmation se la joue éclectique. Programme classique en ouverture avec Renaud Capuçon. Le violoniste sera accompagné du pianiste Guillaume Bellom pour interpréter des œuvres de Debussy, Franck et Ravel (deux concerts, les 11 et 12 juillet). On passe au jazz avec le très classe Kyle Eastwood, le fils de Clint qui s’est fait un prénom mais le programme de cette soirée traduit le penchant familial pour le cinéma puisqu'il s'agit de BO de films revisitées jazz (le 20 juillet). Vincent Segal, le violoncelliste parrain du festival, rencontre Ballaké Sissoko et le Quatuor Voce (le 22 juillet). Soirée flamenco, concert du Cesaria Evora Orchestra. Et une soirée musiques actuelles avec le Franco-Canadien Theo Lawrence en compagnie d’Hugo Barriol, la nouvelle voix de la folk française.

Musiques au Logis, La Chabotterie, Saint-Sulpice-le-Verdon, du 11 juillet au 3 août.


Varié été

Asaf Avidan © Paolo SantTambrogio

S’il est un festival qui porte très mal son nom, c’est bien la Fête du Bruit dans Landerneau. À moins que ledit bruit fasse référence aux applaudissements du public présent en nombre chaque année (50 000 festivaliers en 2019). Sur scène, c’est surtout une programmation très variété qui se déploie à chaque édition, et celle de 2021 ne fait pas exception à la règle. Quels sont les artistes qui cartonnent aujourd’hui sur la bande FM – ou plutôt les plateformes de streaming ? Pour se mettre à la page, rendez-vous sur les berges de l’Elorn avec le bien lisse (mais pas antipathique) Soprano, la stylée (mais irritante) Suzane, le sympathique (mais exaspérant) Grand Corps Malade, le talentueux (mais surproduit) Asaf Avidan… Pas envie de vous mettre à la page ? Les vétérans du rap français I Am sont là pour vous.

Fête du Bruit dans Landerneau, du 22 au 25 juillet


Je vais à Rieux

Le Bourgeois gentilhhomme © La fidèle idée

Il n’y a pas que la musique dans la vie. Et le Festival ! de Rieux mêle allègrement théâtre, cirque, musique et danse. Initiée par Christophe Rouxel, cette première édition entend fêter le spectacle vivant dans toute sa diversité. « Un festival pour dire le monde, pour renaître, pour soutenir les artistes et réenchanter le public », nous dit le metteur en scène. Du 22 au 29 juillet, puis du 2 au 4 août, on la joue locale avec la Trilogie Marius, Fanny, César par la troupe Durétie de Rieux en dîner spectacle. Vendredi 30 et samedi 31 juillet, on accueille La Fidèle Idée pour son Bourgeois Gentilhomme décoiffant et Radio On, le spectacle de Biche Prod, que l’on regarde dans sa voiture la radio allumée. Qu’est-ce que le théâtre ? par Le Théâtre de l’Ultime (le 30 aussi). Côté cirque, Instable (Cie Les hommes penchés le 6 août), Damoclès (Cie Inextrémiste le 5 août), Lulu’ Paradise (Cie Attention fragile le 6 août). Giro et le chant de la griffe (le 6) et Le Bal des Variétistes en clôture le 7 août.

Festival ! de Rieux, du 22 juillet au 7 août, Rieux.


Nous aimons le vert

Fredrika Stahl © Emma Birski

Cela nous est tous arrivé un jour : être à un festival adoré mais, pris dans une interminable queue pour une bière tiède ou un mauvais sandwich, se dire qu’on ne serait peut-être pas plus mal chez nous. Ou à La P’Art Belle puisque, justement, le festival met un point d’honneur à soigner ses ambiances. Dans le magnifique domaine de Kerlevenan, à Sarzeau, entre un château à l’italienne, une chapelle et un pavillon chinois, il met les petits plats dans les grands pour proposer un festival zen, à taille humaine, éco-responsable… plus vert que We Love Green ! Quitte à faire passer la programmation au second plan ? La sélection musique, défricheuse et voyageuse, nous rassure d’emblée sur ce point entre la perle pop-jazz Fredrika Stahl, la magicienne de la kora Lubiana et l’espoir indie pop Eyål Naim.

La P’Art Belle, les 31 juillet et 1er août à Sarzeau


Boudu sauvé

Peter Von Poehl © Estelle Hanania

Est-ce parce que les programmateurs du Festival du Bout du Monde n’avaient pas fini le job qu’ils ont raccourci son nom ? Disons le tout net : non. Bien que resserrée, la sélection de ces Concerts du Boudu est toujours aussi riche – et surtout conçue pour plaire à tous. À commencer par les fans d’une “nouvelle scène” qui n’est plus nouvelle depuis longtemps. On fait ici référence à la belle triple prise Têtes Raides / Ogres de Barback / Java, laquelle devrait rendre nostalgique les quadras biberonnés au rock-festif-et-engagé. Les plus vieux, quant à eux, préféreront le (seul ?) poète de la variété Alain Souchon – et ils auront peut-être raison. Et les jeunes ? Donnez-leur une nouvelle Molécule (l’artiste electro) plutôt que de la Java périmée. Pratique, ce petit jeu des frontières intergénérationnelles ne fonctionne pas avec notre coup de cœur : Peter Von Poehl, attendu dans deux chapelles (les 4 et 5 août) juste avec sa voix lunaire et sa guitare.

Les Concerts du Boudu, Presqu’île de Crozon, du 3 au 8 août.


Inter internationales

Sharon Shannon © DR

Événement incontournable pour tous les amateurs de cultures celtiques, mais aussi rendez-vous populaire très attendu, le Festival Interceltique ne pouvait pas ne pas revenir cette année – tout en ne pouvant pas revenir dans les conditions habituelles (800 000 visiteurs normalement). Pour cette édition qui, accessoirement, marque le demi-siècle d’existence du festival, les jauges ont évidemment été revues à la baisse mais certainement pas son ambition artistique. Jugez plutôt avec cette programmation semblant tout droit sortie d’une compilation « légendes de la musique bretonne » : Gilles Servat, Denez Prigent, Alan Stivell, Dan Ar Braz… Mais le Festival Interceltique, même (et surtout) en 2021, c’est aussi une promesse de voyages, de l’Irlande (la star de l’accordéon diatonique Sharon Shannon le 10 août) à la Galice (Carlos Núñez, grand habitué du festival avec sa gaïta, sorte de cornemuse espagnole le 14 août).

Festival Interceltique, Lorient, du 6 au 15 août.



But alors you are french ?

Beach Youth © Adrien Melchior

La crise de la Covid plus la concrétisation du Brexit… On n’ose imaginer le casse-tête qu’aurait été l’organisation d’une Route du Rock au format habituel en 2021, avec sa programmation à 90 % anglo-saxonne. Pour s’épargner pas mal de déboires, le festival s’est donc recentré sur une édition 100 % française. Pendant 5 jours, cette “Collection Capsule”» nous invite à une chasse aux trésors hexagonaux le long de la Côte d’Émeraude, depuis la cour du château de Saint-Malo jusqu’au théâtre de verdure de Cancale. Le butin ? De vraies têtes d’affiches indé comme La Femme et Frànçois & The Atlas Mountains (respectivement les 21 et 20 août à Saint-Malo), mais aussi une admirable collection de valeurs montantes : Hoorsees, Beach Youth ou Special Friend dans la pure tradition indie rock (anglophone, donc) ; Chevalrex, Lesneu ou Grand Veymont pour une pop plus intimiste et chantée dans la langue de Gainsbourg.

La Route du Rock, Collection Capsule, sur la Côte d’Émeraude, du 18 au 22 août.


Rendez-vous aux Rendez-Vous

© Véronique Loisel

À l’heure où beaucoup de festivals se recentrent sur des programmations franco-françaises, quel plaisir de voir Les Rendez-vous de l'Erdre parvenir à attirer des artistes au-delà de nos frontières ! Au-delà des Alpes, déjà, puisque trois pointures italiennes sont attendues : les saxophonistes Francesco Bearzatti et Stefano Di Battista et le contrebassiste Paolo Damiani. Au-delà de l’Atlantique aussi, avec d’abord l’aussi discret que mythique pianiste Kenny Barron, accompagnateur des derniers Stan Getz (le 28 août). Mais l’événement américain immanquable est la venue (le 29 août) de la légendaire organiste Rhoda Scott (il est vrai installée au Mans depuis plusieurs années). Virtuose de l’orgue Hammond, elle transforme chacun de ses concerts en grande messe soul-jazz tout en donnant l’impression de jouer rien que pour vous. Il faut dire que, depuis le début de sa carrière il y a 60 ans, elle a pris l’habitude de jouer sur les plus grandes scènes comme si elle était dans sa chambre : pieds nus.

Rendez-vous de l’Erdre, chateau des ducs, nantes et communes des bords de l’Erdre, du 23 au 29 août.


La chaise du samedi soir

Fabrizio Rat © DR

On l’avait laissé avec une édition exceptionnelle dans l’ancien MIN de Nantes. Après l’annulation de 2020, Scopitone est de retour, réinventé tout en restant fidèle à son ADN. Côté arts visuels, c’est désormais à Stereolux que cela se passe, la SMAC se transformant en véritable musée 2.0, avec 17 œuvres dans ses murs. Côté musique, le festival est allé toquer à la porte d’un voisin, le Warehouse, qui lui aussi bouscule ses habitudes. Pas de dancefloor cette année, mais pour compenser, autant à se mettre dans les yeux que dans les oreilles. Par exemple un DJ set du phénomène La Fraîcheur (notre K de Kostar de l’été !) incarné par la performeuse et chorégraphe Véronique Lemonnier, un concert de Fabrizio Rat trituré par l’artiste visuel Kaspar Ravel en même temps que ses notes de piano ou encore le nouveau live audiovisuel de Para One, construit comme un prolongement de son superbe nouvel album, lui-même sorti accompagné d’un film.

Scopitone, Nantes, du 8 au 19 septembre.


Mon nom est personne

DR

C’est l’apanage de quelques festivals monstres (le Hellfest pas loin de chez nous) : afficher sold out avant qu’un seul nom d’artiste n’ait été dévoilé. Du genre très aventureux, les Z'Eclectiques dans la région angevine tentent l’expérience à leur manière : en ne dévoilant pas du tout leur programmation ! Aux spectateurs, donc, de venir les yeux fermés. Ou bandés comme le suggère l’affiche ? Pas exactement, puisqu’une information de taille nous est tout de même donnée. Les festivités se déroulent au château médiéval de Gonnord qui est la vedette, à Valanjou, entre Angers et Cholet. Un lieu hors du temps qui accueille des concerts d’artistes émergents le soir (pop, chanson, rock, musiques urbaines…) et des animations pour toute la famille en journée. Pas assez de mystère à votre goût ? Embarquez donc pour la « balade secrète » en bus le dimanche, road trip au cœur des Mauges avec mieux qu’un autoradio : des artistes en chair et en os.

Les Z'Eclectiques collection été, Valanjou, du 10 au 12 septembre.


Immanquable

Brasier © Jessie Nottola

L’an dernier, le Chaînon Manquant avait été l’un des rares festivals à être maintenu. Un pari rendu possible par sa capacité d’adaptation hors du commun, lui qui s’est déjà réinventé deux fois : déménagement du côté du Lot après un lancement à Tours, puis implantation en Mayenne il y a 10 ans. On ne s’étonnera donc pas de la richesse du millésime 2021. Pour souffler ses 30 bougies, le Chaînon propose près de 70 spectacles, tous genres confondus (arts de la rue, théâtre, danse…) avec toujours ce goût pour l’émergence qui est sa marque de fabrique. Côté musique, on mise personnellement beaucoup sur les locaux Rouquine et Brasier qui partageront la scène du 6par4 le 15 septembre. Les premiers, venus d’Angers, sonnent comme du Alt-J mais interprété par Orelsan, le second, issu de Laval, entre phrasé hip-hop et mélodies pop, ne sonne pas comme le groupe Archimède, alors que c’est le projet solo de son chanteur.

Le Chaînon Manquant, Laval et Changé, 14 au 19 septembre.

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