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Festivals d'hiver


Zombie Zombie © Camille Bokhobza, La Route du Rock Collection Hiver.

Dossier réalisé par Matthieu Chauveau, Patrick Thibault, Denis Zorgniotti Publié dans le magazine Kostar n°79 - février-mars 2022



On a hésité. Entre festivals annulés, festivals reportés, festivals maintenus… ce dossier a été un véritable casse-tête. Cabossé par la crise, il est néanmoins le témoignage de la vie culturelle portée à bout de bras par ceux qui la font pour le public. Et à ce titre, nous ne voulions pas faire l’impasse sur la sélection festivals d’hiver même si elle est amputée et si elle conserve sa part d’incertitudes.


Folie douce

Tassou Marion © David Ignaszewski

Maintenir une manifestation qui vend plus de 100.000 billets sur 5 jours en période de pandémie est un casse-tête. Derrière ce maintien, il y a la détermination de René Martin qui n’a jamais rien voulu céder au COVID, tout en respectant les règles sanitaires (il a été le premier à maintenir un festival à La Roque d’Anthéron dès l’été 2020 !). Mais aussi la détermination de Nantes Métropole qui en fait un point d’honneur pour défendre la vie culturelle, le soutien aux artistes et assume la part de risque financier que ça représente. Exit donc le kiosque dans la grande halle de la Cité des Congrès. La salle 2000 et les autres seront séparées. Ni bars, ni restauration sur place. Moins de convivialité certainement mais quasi le même nombre de concerts avec une jauge de 80 %. Au programme, Schubert Le Voyageur car, sans prendre l’avion, on peut aisément voyager en musique avec un compositeur “symbole du voyageur romantique”, note le directeur artistique. Pour traduire l’audace de celui qui bouscule les formes musicales et inspire les générations qui lui ont succédé, la programmation ne manque pas de projets singuliers. On ne rate donc pas Paul Lay Trio, le jazzman inspiré par la musique de Schubert, le programme Schubert-Ellington pour retrouver les passerelles entre le classique et le jazz. Le Schubert in Love de Rosemary Standley ou encore la création du Romain Leleu Sextet. Outre les symphonies emblématiques, on peut écouter l’intégrale de la musique de chambre et des quatuors à cordes, de la musique pour piano à 4 mains, les œuvres consacrées au chant, les cycles de lied. Après avoir entendu toute la jeune génération de pianistes (Adam Laloum, Tanguy de Williencourt, Célimène Daudet, Nathanaël Gouin, Sélim Mazari…), de chanteurs (Victoire Brunel, Edwin Crossley-Mercer, Marion Tassou…), des trios qui promettent (Hélios, Arnold…), le guitariste Thibault Cauvin. De belles entrées pour ceux qui considèrent un peu trop facilement que le classique est élitiste.

La Folle Journée de Nantes, du 26 au 31 janvier, Cité des Congrès et salle CIC.

La Folle Journée en Région, du 21 au 23 janvier, Ancenis, Challans, Châteaubriant, Château-Gontier sur Mayenne, Cholet, Fontenay-le-Comte, Laval, La Flèche, La Roche-sur-Yon, Les Sables d’Olonne, Sablé-sur-Sarthe, Saint-Nazaire, Saumur / Fontevraud, L’Île-d’Yeu.


Rêve de dancefloor

Fabrizio Rat © Philippe Levy

« En attendant la rave ». Astropolis ne s’imaginait sans doute pas, en rebaptisant ainsi son festival l’été dernier, que l’attente allait être aussi longue. À l’heure où on écrit ces lignes, l’édition hiver 2022 de l’incontournable rendez-vous electro est toujours officiellement maintenue, mais on s’attend à un prolongement de l’interdiction des concerts debout qui, de fait, rendra caduc l’essentiel de ses propositions. Lesquelles sont (on n’emploie pas le conditionnel car on a de l’espoir) pourtant particulièrement stimulantes cette année, notamment une soirée Bunker Palace qui fait la part belle à une techno au féminin : la sensation suédoise SPFDJ, la Brestoise qui monte Dju:n, l’Américaine punky Louisahhh en formule live... Et si pour vous electro ne rime pas forcément avec dancefloor, soyez rassuré. Le live contemplatif de Fabrizio Rat, prévu pour faire rêver (gratuitement) un public assis aux Ateliers des Capucins, sera certainement maintenu.

Astropolis hiver 2022, Pays de Brest, du 2 au 6 février.


Vague de chaleur

Est-ce parce que cela fait déjà deux ans que les murs du fort de Saint-Père n’ont pas tremblé comme de coutume fin août ? Pour sa collection hiver 2022, La Route du Rock a concocté une programmation qui n’a rien à envier à sa grande sœur estivale. C’est même une grande fête qui s’annonce avec Altin Gün, Zombie Zombie (l’énergie rock confrontée tour à tour aux sonorités anatoliennes et electro) et avec trois toutes nouvelles sensations venues d’Angleterre. Cumulant même pas vingt singles (et aucun album) Folly Group, The Lounge Society et English Teacher jouent une musique pas de leur âge (le post-punk) mais avec toute la fougue de leur âge. Une passion pour les riffs de guitares incisifs que ne partagent pas les vétérans de The Apartments, nés pourtant sur les cendres du punk. Depuis le début des années 1980, le groupe de Peter Walsh préfère une pop mélancolique, classieuse et intemporelle…

La Route du Rock Collection Hiver, 9 au 12 mars, Saint-Malo et Rennes.


Émancipé éé !

Clara Ysé © Sylvain Gripoix

On remercie une fois de plus Ghislaine Gouby, la directrice de Scènes du Golfe, qui a imaginé ce festival différent et aventurier. Là où on aligne souvent une série de têtes d’affiche en tournée ou une succession d’auteurs en dédicace, elle multiplie les créations et pratique allègrement le mélange des genres. Les Émancipéés, avec ce clin d’œil que constitue la succession des deux “éé”, “pour s’affranchir de la grammaire, pour sourire à la nuance”, est une cinquième occasion de croiser les disciplines – la chanson et la littérature mais pas que – pour mieux surprendre le spectateur. Christine Angot et Emmanuelle Béart, ensemble, pour lire Le Voyage dans l’Est. La chanteuse L (Raphaële Lannadère) et l’écrivaine Cécile Coulon croisent leurs univers lors d’une lecture musicale. La géniale Nancy Huston lit son roman Les Souliers d’or accompagnée du guitariste Claude Barthélémy. Sylvie Testud imagine une création à partir des mots de ses cinq livres qu’elle lira avec intensité. Une forte présence féminine, vous l’aurez noté, pour marquer une forme d’engagement. Engagement ? Il en va de même avec Lydie Salvayre qui parlera de Rester debout, son dernier roman, brillant, dans lequel elle interpelle Cervantes avec le souffle, l’ironie et l’acuité qu’on lui connaît. De nouveaux pas de côté avec pas moins de 11 créations sur les 23 rendez-vous proposés. 7 concerts chanson avec Miossec (Boire, écrire, s’enfuir), {Elles] (Sandra Nkaké, Paul Colomb et Jï Drû), Maxime Le Forestier et la soirée Belle jeunesse qui réunit les ambassadrices de la nouvelle chanson engagée (Laura Cahen, Yoa, P.R2B et Clara Ysé). Des formes hybrides avec cette soirée pour célébrer la planète en compagnie du photographe Yann Arthus-Bertrand, du violoncelliste Christian-Pierre La Marca et de la comédienne Julie Depardieu). Allez-y, c’est ouvert !

Les Émancipéés, du 21 au 27 mars, Vannes et Arradon.


Europtimistes

Festival premiers plans / Libertad © Avalon

2022 n’est pas une année comme les autres pour Premiers Plans. En pleine Présidence de la France au Conseil de l’UE, le plus européen des festivals est sous le feu des projecteurs. Si, avec l’invité surprise Omicron, la grande conférence européenne sur le cinéma et l’audiovisuel est finalement organisée en ligne, un sommet de la culture en présence des ministres européens est toujours prévu en mars à Angers, légitimé par l’enracinement de Premiers Plans dans la ville. Dans un tel contexte, le festival a intérêt à livrer une 34e édition aux petits oignons. On peut sans trop de risque avancer que c’est le cas, avec un jury présidé par l’essentiel Melvil Poupaud, présent à Angers mais aussi un peu à Dinard et Montréal (les projections spéciales de Conte d’été et Laurence Anyways). Mais pour rester en Europe, c’est l’Allemagne de Christian Petzold et le Portugal de Regina Pessoa et Abi Feijó (rétrospectives événement en leur présence) qui sont les destinations incontournables.

Premiers Plans, 24 au 30 janvier, Angers.


Complètement à l'Est

Festival Travelling / Les Amours d'une blonde de Miloš Forman © Splendor Films

Ah, la Nouvelle Vague tchèque ! S’il est de bon ton de citer ce mouvement en référence, le seul cinéaste qui nous vient souvent en tête est Miloš Forman… Pour se remémorer les noms des non moins essentiels Jiří Menzel et Věra Chytilová, un passage par Travelling s’impose cette année, lequel sera l’occasion de se faire une bonne cure de cinéma tchèque au sens large (films d’animation, cinéma contemporain…) avec un focus sur Prague. Festival de cinéma qui ne ressemble à aucun autre, Travelling persiste et signe pour sa 33e édition à s’assumer comme un événement faisant la part belle à la transversalité. On y entendra notamment beaucoup de musique : sous la forme d’une soirée dédiée aux clips tournés à Prague (de Tindersticks à Kanye West), de ciné-concerts (très attendu : l’Islandais Barði Jóhannsson jouant sur Les Lèvres rouges de Harry Kümel) ou de concerts tout court (le folklore ovniesque du duo tchèque DVA, la folk-pop rêveuse de l’Américain Chris Garneau…).

Festival Travelling, 1er au 8 février, Rennes.


Volver (revenir)

Carmen Maura, femmes au bord de la crise de nerf

L’affiche (Eduardo Casanova, beau gosse ibérique, les jambes dénudées et une chaise sur le dos) semble évoquer l’absurdité de la période que nous traversons depuis maintenant deux ans. Mais aussi l’inventivité et l’énergie qu’a dû déployer le Festival du Cinéma Espagnol de Nantes (FCEN) pour monter cette 31e édition malgré les incertitudes… Pas en vain, puisqu’une bonne trentaine d’invités est attendue pendant les deux semaines de festivités. Parmi eux, deux grandes femmes du cinéma d’outre-Pyrénées : la réalisatrice Iciar Bollain, cheffe de file du renouveau d’un cinéma social et engagé, et l'actrice Carmen Maura, égérie de Pedro Almodovar (Femmes au bord de la crise de nerfs, Volver…). Mais au-delà de la soixantaine de films projetés, le FCEN, c’est aussi une plongée dans la culture espagnole au sens large. À ce titre, impossible de manquer le ciné-concert dédié aux compositeurs de BO Luis de Pablo et Maurice Ohana (Théâtre Graslin) ou l’expo sur l’esthétique de l’icône Goya revisitée par 50 artistes contemporains (Espace Cosmopolis).

Festival du Cinéma Espagnol de Nantes, du 8 au 20 mars.


Le grand splash

Jean-Yves, Patrick et Corinne © Jean Louis Fernandez

Les festivals de danse se succèdent tous en début d’année sur le territoire Kostar. Après Trajectoires à Nantes et Saint-Nazaire, Waterproof à Rennes. Une nouvelle immersion dans la danse initiée par le CCNRB avec la complicité de tous les acteurs culturels ou presque. Puisqu’on ne peut pas parler de tout, on vous recommande en toute subjectivité Habiter le seuil de Marine Chesnais et sa plongée en apnée en quête du souffle de la baleine. Les toujours très inspirées Maud Le Pladec pour Counting stars with you et Julie Nioche pour Une échappée. La création Jedeya de Sofian Jouini. On ira voir Wild Cat de Saïdo Lehlouh. En ces temps qui nous éloignent les uns des autres, on osera Welcome de Joachim Maudet (Cie Les Vagues) pour faire communauté. On ne ratera pas Arpeggione, la création de Louis Barreau qui réunit la danse, la musique de Schubert et le cinéma de Kiarostami. Puisqu’on prend pension au Triangle, on profitera de Jean-Yves, Patrick et Corinne, une pièce pop et festive du Collectif ÈS. Red Waters est traité dans la catégorie opéra dans les pages suivantes. Et puisque les formes participatives sont annulées pour cause de Covid, on osera les pas de côté dans des lieux où la danse s’invite : le FRAC, le Musée des beaux-arts, la Halle Martenot.

Waterproof, du 26 janvier au 6 février, Rennes.


Danses urbaines

Queen Blood - Ousmanesy © Thimotee Lejolivet

Depuis qu’il a coupé sa programmation en deux (les concerts sont en septembre sur le site de Transfert), la programmation d’HIP Opsession danse semble un peu raccourcie. Elle n’en regroupe pas moins des propositions qui montrent à quel point la danse hip hop essaime dans tous les domaines de la danse d’aujourd’hui. Point d’orgue avec le Battle Corps Accords, une carte blanche à l’association LabStrus au CCNN (13/02). Côté spectacles : Nodes d’Aurélien Collewet & Rehgma de la Cie ETRA (Théâtre Francine Vasse, 10/02), Comme un symbole (Alexandre Fandard) et G r oo v e (Soa Ratsifandrihana) à l’Auditorium (Rezé, 11/02), Jedeya de Sofian Jouini (CCNN, 16/02), l’énergie communicative de Queen Blood d’Ousmane Sy (Capellia, 17/02), deux spectacles d’Abderzak Houmi (Accumulation et Landing) à L’Odyssée (Orvault, le 20 février). Du cinéma, la boum hip hop, la Nocturne Musée Opsession par The Rookies au Château des Ducs de Bretagne (le 12 février).

HIP OPsession Danse, du 3 au 20 février, Nantes, Rezé, Orvault, La Chapelle-sur-Erdre…


Danse environnementale

The Dancing Public © Hans Meijer

Betty Tchomanga et Jérôme Bel, nouveaux artistes associés du Quartz ont été conviés à participer à la programmation du festival Dañsfabrik dont la thématique est l’environnement. Cap donc sur l’écologie du spectacle vivant. Jérôme Bel présente Isadora Duncan, son dernier spectacle construit au prisme de l’écologie afin d’en réduire l’empreinte carbone au maximum. Il a aussi souhaité présenter des œuvres qui traitent de l’urgence écologique. C’est pourquoi nous verrons Extinction Room (Hopeless) du chorégraphe allemand vivant à Berlin Sergiu Matis. Betty Tchomanga, elle, s’inscrit dans le sillage d’Une écologie décoloniale de Malcom Ferdinand. Elle propose performances, films, rencontres, concerts “afin de décoloniser nos regards et dessiner différents modes de relations entre les corps et leurs environnements”. Également au programme, Mette Ingvartsen (The Dancing Public), Katell Hartereau et Léonard Rainis (Into The Wall), Annabel Guérédrat (Mamisargassa 1.0).

Dañsfabrik, 22 au 26 février, Brest.


Dialogue en mouvement

Cascade © Martin Argyroglo

On peut compter sur Noé Soulier pour redonner à la danse la dynamique qu’elle avait perdue sous la direction de son prédécesseur. Au-delà de la programmation annuelle du CNDC, le festival Conversations est l’un des moyens de donner à voir les danses d’aujourd’hui. Conversations, comme pour affirmer la dimension du dialogue entre les spectacles et le public. Car au-delà d’une conversation entre artistes, le festival entend faire dialoguer des spectacles d’époques et d’esthétiques différentes, des artistes émergents et d’autres internationalement reconnus. “L’extraordinaire diversité des recherches que les artistes chorégraphiques mènent aujourd’hui démultiplie l’expérience de la danse”, notent Noé Soulier et Marion Colléter du CNDC. Ainsi on va explorer la transe chez Mette Ingvartsen (The Dancing Public), la house jubilatoire d’Ousmane Sy (Queen Blood), le monde de Christian Rizzo (Une Maison), le saut dans le vide de Meg Stuart (Cascade). Rencontre entre le break et la danse classique avec Neighbours (créé en collaboration avec William Forsythe), Man Rec + Wo-Man (Amala Dianor), À bras le corps (Dimitri Chamblas et Boris Charmatz), Le Grand Sommeil de Marion Siéfert… C’est aussi l’occasion de découvrir Passages de Noé Soulier au Musée Jean Lurçat car, avec Conversations, la danse s’invite aussi là où on ne l’attend pas.

Festival Conversations, 3 au 12 mars, CNDC, Angers.


Tous les mots du monde

Sarr Mohamed Mbougar © Antoine Tempé

L’édition 2021 était consacrée à l’Afrique et sa diaspora. L’édition 2022, la dixième du festival nantais des littératures, renoue avec une programmation ouverte sur le monde et ses grandes problématiques politiques, sociétales ou environnementales. Le directeur artistique, Alain Mabanckou, a donc convié un peu plus d’une cinquantaine d’auteurs de tous les continents pour partager les mots du monde entier. Le festival continue de multiplier les rencontres entre auteurs afin d’élargir le champ du débat. Il se déroule au lieu unique mais aussi dans les librairies, les médiathèques et un peu partout en ville. Au rendez-vous, on note la présence de Mohamed Mbougar Sarr, le jeune auteur sénégalais qui vient d’obtenir le Graal pour La Plus Secrète Mémoire des hommes, dont la lecture réconcilie avec le Goncourt. Un roman riche et foisonnant révélant un auteur qui a beaucoup à dire sur le monde, la vie et la condition humaine et qui le dit avec un immense talent. Rodney Saint-Éloi, auteur et éditeur, vient présenter Quand il fait triste Bertha chante, son nouveau roman. Rédactrice en chef adjointe chez Konbini, ex-chroniqueuse dans Clique, Émilie Papatheodorou présente L’aube américaine, son premier roman. On attend aussi Camille de Toledo, Céline Minard, Danny Laferrière. La Coréenne Guka Han qui a écrit son premier roman en français, sa langue adoptive, Le jour où le désert est entré dans la ville. Ou encore l’Espagnole Rosa Montero, journaliste et romancière, best-seller dans le monde hispanique qui a un regard affûté sur son pays et le monde. Et on suit de près la jeune poétesse Laura Vasquez, auteure de La semaine perpétuelle.

Atlantide, Festival de littérature, Nantes, du 24 au 27 février.


Temps suspendu

Bleutenace © A. Monot

Pour son précipité autour de la création, Le Théâtre de Saint-Nazaire invite deux créatrices. Chloé Moglia et Phia Ménard qui « écoutent et scrutent le monde avec une sensibilité rare et invitent à abandonner nos repères habituels, qu’ils soient temporels, spatiaux, sociaux ou émotionnels pour suivre un chemin qui transforme le réel et nous donne ainsi l’occasion de bousculer nos certitudes ». Avec Rhizikon, Bleu tenace et Maison mère, nous voilà dans le spectacle-performance qui permet « d’expérimenter un autre rapport au temps, à la peur, à l’accident, d’interroger nos limites et de s’offrir un moment de suspension et de réflexion pour les rejoindre dans cette observation du monde ». Suite du programme bientôt.

P.A.N.G !, 9 au 12 mars, Théâtre, Saint-Nazaire.


À la page

Stéphanie Janicot © Samuel Kirszenbaum

Rue des livres, le festival rennais de littérature, déménage. Rendez-vous 139 rue d’Antrain, aux Cadets de Bretagne pour un plongeon au cœur des livres, comme le suggère l’affiche. Une quarantaine d’auteurs invités, une cinquantaine de maisons d’édition avec leurs auteurs et des librairies rennaises. Côté littérature adulte, Frédéric Paulin, Dimitri Rouchon-Borie, Simonetta Greggio, Hannelore Cayre, Stéphanie Janicot, Emmanuelle Salasc, David Khara, Renaud Van Ruymbebeke et même Edmond Hervé. La section bande dessinée a fière allure avec Zanzim, Fabcaro, Lionel Chouin, Nicoby, Laëtitia Rouxel, Claire Malary, Laurent Houssin. Section littérature jeunesse aussi… Et une déclinaison de la littérature sous toutes ses formes pendant deux jours d’ouverture.

Rue des livres, 12 et 13 mars, Les Cadets de Bretagne, Rennes.

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