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Camille, de Grand Blanc : “Le mauvais goût, ça n’existe pas”


Interview / Matthieu Chauveau * Photo / Camille Picquot Publié dans le magazine Kostar n°50 - avril-mai 2016

Depuis quand faites-vous attention à votre look ?

Depuis la rentrée de sixième quand j’ai demandé à ma mère de m’acheter des habits de hippie. Après, j'ai porté des Converse assorties à mon sac jaune Eastpak. Ce look comptait beaucoup pour moi, mais tout le monde s’en fichait : je n’ai jamais réussi à être la star de la cour de récré.


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Oui, parce que j’ai acheté cette fourrure blanche quand on nous a proposé une date dans un festival à Chamonix. J’ai tout de suite eu cette image en tête : Grand Blanc jouant au Mont Blanc, habillé de costumes blancs. Malheureusement, le concert ne s’est pas fait.


Comment choisissez-vous votre costume de scène ?

Je ne prends pas de risques, je m’habille en noir. Je choisis un peu au pif. Ça va toujours ensemble, c’est pratique.


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

Je m’habille dans des friperies, avec des trucs que je trouve marrants. On a fait des photos avec Hedi Slimane qui nous invite à des défilés. C’est impressionnant mais c’est un milieu hyper hiérarchisé et très superficiel. Pour y aller, il faut toujours réfléchir à comment s’habiller. Même ceux qui arrivent fringués comme des énormes schlagues, tu sens que c’est hyper réfléchi.


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

Un sac avec des habits noirs pas pliés, l’autre avec que des conneries : des magazines, mon ordinateur et des contrats qu’on me fait signer. Je les garde exprès ici pour ne pas les perdre, mais je sens que ça va arriver.


Je ne prends pas de risques, je m’habille en noir. Je choisis un peu au pif. Ça va toujours ensemble, c’est pratique.

À qui voudriez-vous tailler un costard ?

À Jean-Michel Jarre, à cause de son gros mensonge. Il a une harpe laser et je crois bien qu’elle est fausse. Ça m’a profondément attristée, parce que je suis tombée à mort dans le panneau. J’ai regardé la vidéo plein de fois et j’en ai parlé à tout le monde, tellement j’étais fascinée.


Quel est le comble du chic ?

Quelqu’un qui reste beau et élégant dans n’importe quelle situation, qui n’a pas besoin de bien s’habiller.


Le comble du mauvais goût ?

Le mauvais goût, ça n’existe pas. L’été dernier, en tournée, je portais des méduses. Mes copains de Grand Blanc me disaient que j’exagérais et je ne comprenais pas pourquoi. Par contre, le mauvais goût, en musique, je sais ce que c’est : ça s’appelle Maître Gims.


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Lady Gaga. Je l’habillerais normalement, en tee-shirt/jean/baskets, et on verrait ce qu’elle est vraiment. J’ai l’impression que cette personne n’est pas humaine.


Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ?

Je n’en sais rien… Ah si : Michel Drucker ! Si un jour on était invité à son Vivement Dimanche, ce serait la consécration !


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Toujours Lady Gaga, juste pour voir si elle n’est pas en plastique.


Grand Blanc, Mémoires Vives. https://grandblanc.bandcamp.com

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